Quid de l'immobilier en France ? Du côté des transactions, le même constat s'impose : à 839 000 en cumul sur douze mois en juillet 2016 d'après les Notaires de France, les ventes de logements anciens ont dépassé leur plus haut historique, atteint en février 2012. Le chiffre est également meilleur que celui enregistré en 2007, juste avant le grand plongeon. De bons résultats à attribuer au fait que les acheteurs n'anticipent plus une baisse du prix de l'immobilier et que les conditions de financement leur soient toujours aussi favorables (faible niveau des taux d'intérêt des crédits immobiliers et renforcement du PTZ).
Baisse du prix de l'immobilier : c'est pour quand ?
Le prix de la pierre dans l'Hexagone, lui, recule de 0,1% par rapport au 1er trimestre 2016, après trois trimestres consécutifs de hausse. On n'avait pas constaté deux hausses consécutives de l'indice depuis fin 2011. Sur un an, en revanche, les prix immobiliers progressent légèrement (+0,6%). Depuis le 3e trimestre 2011, l'indice a perdu 6,7%. Dans son étude biannuelle sur les marchés de l'immobilier en Europe de mars 2016, l'agence de notation Standard & Poor's table sur une stabilité du prix de la pierre en France en 2016. 2017, elle, devrait être l'année de la remontée des prix (+3%).
Xerfi, lui, prévoit un rebond des tarifs dès cette année (+1,7% dans l'ancien), qui devrait se poursuivre en 2017 (+2,1%). Les ventes, elles, devraient s'établir à 792 000 en 2016 et frôler la barre symbolique des 800 000 en 2017. D'après le cabinet d'analyses aussi, "un nouveau cycle haussier est enclenché".
En France, les prix devraient repartir à la hausse en 2017
Et de l'autre côté de la Manche ? Pendant longtemps, les courbes d'évolution du prix de l'immobilier en France et au Royaume-Uni ont été sensiblement identiques. Mais ça, c'était avant. Depuis le 2e trimestre 2011, le prix de l'immobilier a augmenté de 27% outre-Manche, alors que, dans l'Hexagone, il a diminué de près de 6% sur la période. Sur un trimestre, l'indice des prix a augmenté au de 1,6% au Royaume-Uni (+8,8% sur un an). A Londres, la progression est encore plus fulgurante que dans les autres régions du pays : les prix y ont atteint des nouveaux records et le risque de bulle immobilière y est imminent, d'après UBS.
En Asie, les prix n'ont pas évolué de la même manière d'un pays à l'autre. Au Japon, ils reculent depuis le début des années 1990 – à noter toutefois un ralentissement du rythme de baisse depuis fin 2011 – alors qu'ils ont flambé en Corée du Sud jusqu'au 2e trimestre 2012. Depuis cette date, la tendance est à la légère hausse dans le pays (+6,7%). En Afrique du Sud, c'est tout l'inverse : le prix de l'immobilier grimpe à un rythme exponentiel depuis début 2012 (+38%).